Madagascar : construire des maisons à base de plastique

Madagascar : construire des maisons à base de plastique

Madagascar : construire des maisons à base de plastique

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Pauline Paternostre est étudiante en sciences humaines à l’UCLouvain et participe au cours IngénieuxSud. Elle travaille sur un projet avec trois autres étudiants de l’UCLouvain : Muriel Flamand et Emile van Cauwenberghe, étudiants en bioingénieur, et Thibault Valentin, étudiant en ingénieur civil. Leur projet porte sur la valorisation du plastique à Antsirabe à Madagascar. Malheureusement, ils ne partiront pas cette année mais l’été prochain pour le réaliser.

LC : Peux-tu expliquer votre projet ?

PP : C’est un projet qui dure un an. Nous sommes quatre étudiants de l’UCLouvain et nous travaillons avec cinq étudiants malgaches de l’Institut de l’Enseignement supérieur d’Antsirabe à Madagascar. Le but de notre projet est la valorisation du plastique à Madagascar car beaucoup de déchets ne sont pas encore gérés de façon optimale dans ce pays. Nous avons donc opté pour la création de briques ou de pavés de construction à base de plastique. En deux mots, il s’agit de fondre le plastique, le mélanger à du sable pour rendre le mélange plus résistant, le mettre dans des moules, le faire sécher et bien le compacter. Notre but est de revendre ces briques pour faire des routes ou des murs de maison.

LC : Qu’avez-vous entrepris pour réaliser ce projet ?

PP : Pour réaliser ce projet, on est entré en communication avec l’université sur place. On a récolté des fonds, on a reçu une bourse de l’UCLouvain, on a cherché des sponsors et on a donné des cours de danse. On a fait beaucoup de recherches documentaires et on s’est renseigné auprès des professeurs de l’UCLouvain pour avoir des informations plus techniques. On a lancé des prototypes car en plus de faire ces briques, on aimerait récolter les gaz qui s’échappent lors de la combustion pour pouvoir les réintroduire dans le système.

LC : Pourquoi ne partez-vous pas ?

PP : On a décidé à la dernière minute de ne pas partir cette année. On devait partir un mois cet été mais les frontières sont encore fermées à cause du Covid et à l’intérieur de Madagascar, on ne sait pas forcément circuler d’une ville à l’autre.

LC : Qu’advient-il de votre projet ?

PP : Cette année, les étudiants locaux vont créer la machine. Nous, on va se voir cet été pour essayer de réfléchir à la partie « récolte des gaz » de notre projet. On aimerait partir l’été prochain et se voir l’année pour compléter le projet.

LC : Quelles sont vos appréhensions ?

PP : Personnellement, j’appréhende la vie sur place. Je me demande aussi si nous parviendrons à concrétiser notre projet sur le terrain et s’il durera dans le temps.

LC : Qu’as-tu pensé du cours IngénieuxSud ?

PP : J’ai vraiment adoré. J’étais à deux doigts de ne pas le prendre car je suis en sciences humaines et ce n’est pas courant de prendre le cours IngénieuxSud mais via le bouche-à-oreille, j’ai entendu qu’ils cherchaient des étudiants d’autres facultés et j’ai décidé de prendre ce cours. Dans mon groupe, nos profils de bioingénieurs, d’ingénieur civil et de sciences humaines se complètent vraiment bien. C’est vraiment chouette de faire un projet de A à Z : la récolte de fonds, réfléchir à la théorie, la mettre en pratique, discuter avec des étudiants locaux. Je trouve que c’est vraiment une expérience unique !