Un combat quotidien pour la santé mentale

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Un combat quotidien pour la santé mentale

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En cette journée mondiale de la santé mentale, nous revenons sur l’un des grands combats menés par Louvain Coopération : œuvrer à la reconnaissance et à la prise en charge des patients en souffrance psychologique. Dans ce but, notre ONG sensibilise et forme tant au niveau des structures de santé que des communautés dans quatre de nos pays d’action.

Qui ne connaît pas, dans son entourage, une personne touchée par un problème lié à la santé mentale ? Dépression, burn-out, voire maladie mentale plus sévère… En Belgique, ces pathologies sont reconnues et plusieurs leviers existent pour soulager celles et ceux qui en souffrent. Il suffit cependant de parcourir quelques milliers de kilomètres pour rencontrer une toute autre réalité.

Dans les pays où nous sommes actifs, malgré des contextes particulièrement stressants et traumatisants, bien peu de choses sont mises en place pour soulager les personnes en souffrance psychologique. Certaines subissent des traitements inhumains, d’autres sont gavées de médicaments et d’autres encore sont tout simplement livrées à elles-mêmes.

Nous travaillons donc avec nos partenaires locaux pour améliorer la prise en charge des patients, mais aussi l’image véhiculée par les maladies mentales.

Au Sud-Kivu (RDC), nous travaillons aux côtés des femmes victimes de viol, des enfants des rues, ou encore des « filles-mères » rejetées par leur communauté lorsqu’elles tombent enceintes. Nous formons les soignants et apportons aux patients une écoute, un suivi, un soutien. Au niveau national, nous poussons aussi la reconnaissance de la maladie mentale et sa prise en charge par le système de santé.

Au Burundi, nous formons les soignants à la prise en charge des patients en souffrance psychologique et contribuons à l’amélioration des politiques nationales dans cette problématique. Notre partenaire BADEC-Caritas Ngozi a d’ailleurs reçu le prix 2020 de l'Équipe Spéciale interorganisations de l'ONU sur les maladies non transmissibles pour son travail et ses réalisations impressionnantes dans le domaine de la santé mentale.

En Bolivie, nous travaillons principalement sur les violences basées sur le genre. Les victimes sont écoutées, tout comme les agresseurs pour qu’ils parviennent à comprendre leurs gestes. De nombreuses campagnes de sensibilisation sur le machisme visent également les jeunes boliviens.

Dans ces trois pays, outre l’aspect médical, nous veillons aussi à la réinsertion socio-économique des patients.

Au Cambodge, pays où nous avons mené nos premières actions dans ce domaine, nous avons développé tout un réseau de relais communautaires, assistants sociaux, soignants… qui veillent à la détection des problèmes de santé mentale et au bon suivi des patients. Nous avons également travaillé à la prise en charge de la santé mentale dans les politiques nationales.

Les choses avancent de manière relative en fonction des contextes politiques et économiques. Mais beaucoup reste à faire pour que cette souffrance mentale soit reconnue partout dans le monde et puisse être apaisée. C’est notre volonté et nous y travaillons chaque jour, grâce à votre soutien.